Lémec, le roi de Hanoc à présent converti, offre un repas de fête auquel sont conviés les pauvres et les prisonniers de Hanoc. Sont présents aussi les sept messagers des hauteurs et Hénoc, grand-prêtre du Seigneur. Les serviteurs de Lémec refusent l'entrée de la salle à un groupe de pauvres retardataires, ce qui provoque des querelles. Lémec les fait entrer et offre au plus misérable d'entre eux de s'assoir à ses côtés. Ce pauvre se révèle être le Seigneur, qui prononça devant toute l'assemblée un discours sur la Toute-Puissance Divine et la pauvreté du Père. Extraits de ce discours: (La Maison de Dieu, vol.2,chaps.251 et 252 )
Alors Hénoc et toute l'assemblée tombèrent aux pieds du Seigneur et versèrent des larmes d'un trop grand amour; et pas un seul ne put prononcer une parole.
Le Père leur dit encore : "Ô Mes petits enfants, votre bon Père vous a dit ces choses uniquement afin que vous puissiez vous rendre compte de Son amour! Mais Il ne l'a pas fait en vain; car un jour, Il accomplira réellement ce qu'Il vient de vous dire, et ce à travers Sa Parole devenue chair lors du grand temps des temps.
Oui, Je vais engendrer un Fils et donnerai à ce Fils toute Ma vie ; et Je me trouverai dans ce Fils, et Il Se trouvera en Moi, et le Père et le Fils seront à jamais parfaitement unis ! Amen."
et, plus particulièrement à Hénoc,
"..C'est ainsi qu'il en sera également dans le grand temps des temps, lorsque la Parole éternelle, l'Origine substantielle de toutes choses, deviendra chair en Elle même, dans laquelle habitera toute la plénitude de Mon Être.
Toutefois, le monde tuera cette chair; mais la plénitude divine qui l'habitera, c'est-à-dire l'Amour éternel, la vivifiera aussitôt; alors, cette plénitude de Dieu habitera éternellement dans Sa Parole devenue chair en tant qu'être humain vis-à-vis de Ses créatures, et celles-ci Le verront et Lui parleront comme s'il s'agissait de leur frère véritable.
Ce n'est que grâce à cet Homme-Dieu que vous obtiendrez l'authentique Vie éternelle; jusque-là, vous vivrez une vie séparée de Mon Amour.
Vois, ceci est le sens de Mes paroles; comprends-le bien, mais à part toi, personne ne le saisira, et le monde encore moins - jusqu'à la fin! Amen."
Environ 3000 ans plus tard:
L'Enfance de Jésus est le récit fait par Jacques, le frère de Jésus (le fils cadet de Joseph, qui avait quinze ans à la naissance de Jésus), de l'enfance de Jésus, de la naissance jusqu'à l'âge de douze ans. De ce texte, qui n'avait pas été admis dans le canon des Écritures Saintes, et qui était connu dans les communautés chrétiennes du Ier et du IIième siècle, il ne restait à notre époque que quelques pages. Ce texte a été restitué par le Seigneur à travers Jacob Lorber par la voix intérieure. Et le Seigneur y a ajouté une préface où Il précise comment devait se faire l'union du Divin avec l'humain terrestre de Jésus:
(Le Seigneur:) Comme chacun, jusqu'à trente ans, J'ai été un garçon, puis un jeune homme et finalement un homme, et selon la loi de Moïse, à travers ces métamorphoses de la vie, J'ai dû éveiller la divinité en Moi, comme chacun doit Me faire naître en lui-même.
Comme n'importe quel être humain, J'ai Moi-même dû commencer par croire en un Dieu, et il M'a fallu concevoir un amour toujours plus puissant en cherchant à renoncer de plus en plus à Moi-même, pour devenir de plus en plus sujet de la divinité. Si bien que Moi-même, le Seigneur même, Je fus le vivant exemple pour chaque homme, en sorte que maintenant chaque homme peut Me revêtir* (*Le Christ devient le nouveau vêtement de l'homme, la robe du salut.NdT) comme Moi-même J'ai revêtu en Moi la divinité. Et chaque homme en Moi peut devenir indépendant et également parfaitement un par l'amour et par la foi, comme Moi-même, Dieu-fait-homme, Je suis parfaitement un avec la divinité dans la plénitude infinie.
L'exemple de la croissance d'un arbre du printemps à l'automne nous aidera à comprendre comment peuvent se concilier les miracles de l'enfant Jésus et la manifestation de Sa spiritualité divine avec Sa
nature humaine isolée dans un garçon, puis dans un homme, durant les trois années de Sa prédication.
Considérons l'homme tout d'abord. Au printemps l'arbre est couvert de fleurs magnifiques et une intense activité l'anime. A la chute des fleurs, l'arbre semble redevenir inactif. Mais à l'automne l'arbre reprend une intense activité: les fruits merveilleux prennent de la saveur, de la couleur, deviennent plus beaux que les fleurs, mûrissent et la bénédiction leur est donnée de tomber dans la main de l'enfant affamé.
C'est avec les yeux du cœur que l'on pourra comprendre cette image, et non avec les yeux de l'esprit humain. Les questions litigieuses trouvent alors leur réponse facilement, sans atteinte à la
divinité de Jésus, mais au contraire en affermissant la foi en celle-ci dans le cœur, qui est la lumière de l'amour en Dieu: car la parfaite
unité de la plénitude de la divinité avec l'homme Jésus n'est pas venue d'un coup, mais, comme pour toute chose sous la conduite de Dieu, ce fut un éveil progressif de l'esprit de Dieu dans le cœur de l'homme; et elle n'est devenue pleinement effective qu'avec la mort sur la croix, quoique la divinité dans toute sa plénitude demeurât déjà en l'enfant Jésus, mais n'apparût que lorsqu'un miracle était nécessaire.
La mort corporelle de Jésus est l'acte de la plus profonde humilité de la divinité qui s'est abaissée jusqu'à venir dans la matière soumise au jugement, et permet en même temps la complète recréation des rapports entre le Créateur et la créature. Par la mort de Jésus, Dieu devient parfaitement homme et la
créature humaine devient, par la suprême grâce divine, un enfant nouveau-né de Dieu, c'est-à-dire un dieu. Alors seulement, en tant que créature, il peut être également face à son Créateur et voir en Lui son Père, son Créateur et son Dieu, Lui parler, Le connaître et surtout, en L'aimant par-dessus tout, il peut gagner la parfaite et indestructible vie éternelle en Dieu, par Dieu et à côté de Dieu. La puissance de Satan (ou plutôt sa volonté) est par là brisée, de sorte qu'il ne peut plus empêcher la divinité de se rapprocher des hommes et les hommes de se rapprocher de la divinité.
En bref: par la mort de Jésus, l'homme peut parfaitement fraterniser avec Dieu, et Satan n'a plus la possibilité de s'immiscer entre eux. - Telle est la signification des paroles aux femmes venant voir le tombeau (au matin de Pâques) "... Allez et dites à Mes frères . . ." : quoique Satan puisse encore manifester sa puissance sous la forme extérieure, il ne peut plus dresser ce voile déchiré une fois pour toutes entre la divinité et les hommes, et il ne peut plus creuser l'ancien abîme qui était infranchissable entre Dieu et les hommes.
Cette brève explication peut permettre à chaque homme de voir facilement et de comprendre très clairement dans son cœur l'incommensurable bienfait de la mort corporelle de Jésus.AMEN.
Et à la fin de L'Enfance de Jésus, chap.299 , ces indications sur l'essence de Jésus et Sa progression jusqu'à l'âge de trente ans: Il est dit en outre dans l'Écriture: "Et Il grandit en grâce et en sagesse devant Dieu et devant les hommes en restant soumis à Ses parents jusqu'à l'avènement de Son enseignement."
Comment Jésus, l'unique et éternelle essence divine, a-t-Il pu grandir en grâce et en sagesse devant Dieu et devant les hommes, puisque Il est Dieu de toute éternité?
Et notamment devant les hommes, puisque Il est, de toute éternité, l'Être infiniment parfait?
Pour le comprendre, il ne faut pas considérer Jésus exclusivement comme le Dieu unique!
Mais il faut se Le représenter comme un homme en qui l'unique éternelle divinité s'est incarnée d'une façon apparemment aussi inactive que l'esprit incarné en chaque homme.
Ce que tout homme doit faire selon la divine ordonnance pour rendre libre en lui l'esprit, L'homme Jésus a dû résolument l'accomplir en libérant en Lui ce qui est d'essence divine afin de ne devenir plus qu'un avec cette essence.
Mais chaque homme porte en lui certaines faiblesses qui enchaînent habituellement l'esprit et l'emprisonnent comme dans une enveloppe.
Si l'âme vouée à la chair renonce à elle-même, elle se trouve fortifiée et, aisant ainsi sauter ses chaînes, elle devient capable de comprendre comment accéder à l'esprit libre.
Ce n'est qu'au travers de toutes les tentations que l'homme expérimente les faiblesses par lesquelles son esprit est enchaîné.
Et si précisément l'homme s'exerce à renoncer à lui-même, il libère ainsi l'esprit de ses chaînes et les met au contraire à l'âme.
Lorsque l'âme est ainsi tenue solidement attachée avec les chaînes qui emprisonnaient l'esprit, l'esprit, parfaitement libre de tous ses liens, gagne naturellement toute l'âme pleinement raffermie.
Et celle-ci parvient de ce fait à la céleste perfection de la puissance de l'Esprit, et s'unit parfaitement avec Lui pour l'éternité.
Et c'est précisément dans ce dégagement des chaînes l'une après l'autre que consiste la progression de l'âme dans la puissance spirituelle, laquelle est la sagesse et la grâce (qui est la nouvelle naissance).
La sagesse est la claire vision de l'éternelle ordonnance divine, et la grâce est l'éternelle lumière d'amour par laquelle s'éclaircissent tous les rapports et les conséquences de toute chose.
Or c'est le cas de l'homme, comme c'était aussi celui de l'Homme-Dieu Jésus.
Son âme était pareille à celle des autres hommes et était affectée de faiblesses d'autant plus nombreuses que l'Esprit Tout-Puissant de Dieu devait Se mettre à Lui-même des liens puissants pour pouvoir rester attaché à Sa propre âme.
Donc l'âme de Jésus devait vaincre les plus grandes tentations par le renoncement à soi-même pour libérer Son esprit divin de ses liens; et l'âme ainsi fortifiée permit une liberté infinie à l'Esprit de tous les esprits. Ainsi l'âme et l'esprit devinrent parfaitement un.
C'est précisément en quoi consiste l'avancement de la sagesse et de la grâce de l'âme de Jésus devant Dieu et devant les hommes, à savoir que l'esprit de Dieu s'unissait de plus en plus avec Son âme certes divine, mais qui était le Fils proprement dit.
À Chotinodora Jésus a ressuscité le fils d'un aubergiste et publicain dans cette ville. À la demande de l'aubergiste, Jésus lui explique ce qu'il faut faire pour parvenir à une telle maîtrise de la vie. Et à l'homme qui lui demande enfin si Lui aussi a dû suivre les mêmes règles pour parvenir à cette maîtrise, Jésus répond: Grand Évangile de Jean_6 , chap.88)
".. Vois-tu, en tant qu'homme ordinaire, J'ai vraiment dû faire la même chose (que toi) ; mais comme, selon Mon être spirituel intérieur, Je suis à proprement parler un peu plus qu'un homme ordinaire, comme tu l'apprendras bien assez tôt demain, cela M'a été à vrai dire plus difficile, parce que, bien qu'homme de cette terre, Je ne devais jamais laisser paraître en Moi une volonté propre, mais toujours suivre très strictement la volonté de Celui qui est venu en ce monde à travers Moi pour apporter et donner aux hommes la vie éternelle.."
Au bord de l'Euphrate, Jésus fait échouer sur la berge un radeau de bois flotté à la dérive. Le publicain de Chotinodora est présent avec son fils Jorab, ainsi qu'un jeune médecin qui croit en Jésus: (Grand Évangile de Jean_6,chap.90 )
Comme le radeau flottant sur le fleuve était en face de nous, Je dis au publicain : « Veux-tu ce bois? »
Le publicain répondit : « Assurément, je le voudrais, mais comment faire? »
Je dis : « C'est très facile! Quand on est maître de la vie, les éléments aussi sont bien obligés de vous obéir, et J'ordonne donc à l'eau d'amener le bois jusqu'à cette rive. Je le veux; ainsi soit-il! »
Dès que J'eus prononcé ces paroles, l'eau afflua rapidement vers nous et, s'élevant à sept empans (environ 1,60m (N.d.T.)) au-dessus de la berge, déposa le radeau avec tout son bois sur la terre ferme, puis reprit aussitôt son cours ordinaire. Les trois en furent véritablement épouvantés, et le médecin Me dit: « Ami, Tu n'es pas un homme de notre espèce et de notre nature, mais un dieu! Nul homme ne T'a conçu sur terre dans le sein d'une mère! Oui, je dirais même que Tu n'es pas né sur cette terre, et que Tu dois donc à l'évidence être un dieu! »
Je dis: « Oublie cela; quiconque est dans la chair doit l'avoir reçue dans le sein d'une mère! Seul le premier couple humain a reçu son corps de la main et par la volonté de Dieu, mais tous les autres hommes dans le sein d'une mère. Ce corps qui est le Mien vient donc aussi d'une mère terrestre, bien qu'il n'ait pas été conçu comme d'ordinaire par un père terrestre, mais bien par la seule volonté toute-puissante de l'esprit de Dieu, ce qui est très possible chez les êtres humains parfaitement purs et dévoués à Dieu. Cela n'était pas rare dans les temps anciens, quand les hommes n'étaient pas encore corrompus, mais simples et soumis à la volonté divine, et, aujourd'hui encore, cela arrive parfois.
Il est évident que les hommes conçus de cette manière purement spirituelle sont eux-mêmes plus spirituels que ceux conçus de la manière ordinaire — de même que les enfants de parents forts et en bonne santé deviennent ordinairement plus forts et plus sains que ceux de parents faibles et maladifs. En tant qu'homme et tel que Je suis devant vous, Je ne suis pas Dieu, mais bien un fils de Dieu, ce que tout homme devrait être en vérité; car les hommes de cette terre ont vocation à devenir et à être les enfants de Dieu, pour peu qu'ils reconnaissent la volonté divine et y conforment leur vie.
Mais l'Un d'entre eux était destiné par Dieu de toute éternité à être le premier à avoir en lui la Vie et à la donner à tous ceux qui croiraient en Lui et vivraient selon Sa doctrine. Et Je suis Celui-là!
Mais si J'ai en Moi cette vie divine, ce n'est pas pour l'avoir apportée avec Moi en venant au monde du sein de Ma mère! Le germe était certes en Moi, mais il lui a fallu grandir, ce qui M'a coûté trente années d'efforts. Me voici désormais accompli devant vous, et c'est pourquoi Je puis vous dire qu'il M'a été donné tout pouvoir au ciel et sur la terre, et que l'esprit qui est en Moi ne fait qu'un avec l'esprit de Dieu, raison pour laquelle Je suis en mesure d'accomplir des signes qu'aucun homme n'avait jamais accomplis avant Moi. Mais, par la suite, cela ne sera plus Mon privilège exclusif, mais également celui de tout homme qui croira que J'ai été envoyé par Dieu en ce monde pour donner la lumière de vie aux hommes qui marchent à présent dans les ténèbres, si cet homme œuvre alors selon Ma doctrine qui enseigne très clairement aux hommes la volonté de l'esprit de Dieu, qui, bien sûr, demeure en Moi dans toute sa plénitude.
Et, bien que cet esprit soit Dieu même, Moi, le fils de l'homme, Je ne Le suis pas; car, en tant que tel, J'ai dû d'abord, comme Je l'ai dit, Me rendre digne de ce Dieu par la pratique et par de longs efforts, et ce n'est qu'ensuite que J'ai pu M'unir à cet esprit de Dieu. À présent, Je ne fais certes plus qu'un avec Lui en esprit, mais non par le corps; pourtant, même en cela, Je serai un jour pleinement uni à Lui, mais seulement après une grande souffrance, dans le renoncement total et l'humiliation suprême de Mon âme.
Il ne s'agit pas du même moment que celui évoqué par Marc, mais le sens est le même dans l'extrait suivant du (Grand Évangile de Jean_3 , (chap.120, v.13 et chap.121):
(Le Seigneur:)«.. Sur ces paroles, Je quittai la compagnie et M'éloignai dans la montagne, afin d'être seul et afin de M'unir de tout Mon être à l'esprit éternel de Mon Père.»
Cependant, beaucoup de ceux qui étaient sur la montagne et M'avaient entendu commençaient à s'interroger; Hélène et Ouran eux-mêmes s'étonnaient un peu et s'interrogeaient avec les autres, disant: « C'est étrange! À présent, Il S'en va pour prier et Se préparer à la journée de demain! Quel autre peut-Il donc bien invoquer, et qui peut-Il prier? Se peut-il que, malgré Sa sagesse plus profonde qu'aucune autre, Il ne soit pourtant pas la divinité suprême? Il ne peut pourtant Se prier Lui-même!? Et s'il le faisait, il y aurait vraiment de quoi s'interroger et se demander pourquoi Il fait cela! Étrange! Il va prier et Se préparer au lendemain, comme s'il n'y était pas pleinement préparé de toute éternité, Lui, la divinité suprême! Étrange, étrange ! Hum, hum, hum, qu'est-ce que cela peut bien vouloir dire!? Jusqu'ici, Il a pourtant parlé comme seul pourra jamais le faire le vrai Dieu! L'existence du monde tient au plus léger souffle de Sa volonté, et à présent, Il va Lui-même prier et nous commande de dormir et de nous reposer, ou sinon de prier et de nous préparer au lendemain! Mais s'il va Lui-même prier quelque divinité assurément connue de Lui seul, qui donc devons-nous prier? Lui, ou la divinité parfaitement inconnue de nous qu'il prie maintenant?! Non, cela dépasse tout ce que l'on peut imaginer dans le plus stupide des rêves! »
Là-dessus, Mathaël se lève soudain, quelque peu irrité, et dit d'une voix assez forte pour que beaucoup l'entendent: « Que vous mêlez-vous ici de juger, comme des aveugles jugent des couleurs! Ô aveugles, tous autant que vous êtes, à l'exception de l'ange Raphaël, et vous aussi, Ses premiers disciples, qui êtes encore fort aveugles et donc stupides!
Ne porte-t-il pas sur cette terre, comme nous tous, un corps de chair dans lequel Son âme s'est développée comme la nôtre afin de pouvoir entrer dans une parfaite union avec l'Esprit éternel créateur?
Seul l'esprit en Lui est Dieu, et tout le reste est homme comme nous le sommes nous-mêmes. Lorsqu'il prie, cela veut dire, en d'autres termes, qu'il permet à l'homme en Lui de s'imprégner entièrement de l'esprit du Dieu éternel créateur, d'où tous les autres esprits sont issus comme la petite image du soleil dans une goutte de rosée est issue du vrai soleil.
Selon Son esprit, Il est le vrai soleil, et nous et tous les autres esprits ne sommes que des images vivantes de ce soleil originel et étemel qu'est Dieu. — Comprenez-vous à présent ce qu'il veut dire quand Il dit qu'il prie? »
Cyrénius, présent à Nazareth, assiste à un miracle accompli par deux anges convoqués par Jésus: (Grand Évangile de Jean_2 , (chaps.38 et 39)
Cyrénius se tourne vers les deux anges et leur demande comment une chose
pareille est possible. Ils Me désignent avec respect de leurs mains d'une beauté céleste et disent d'une voix très pure et très harmonieuse: « Sa volonté est notre essence, notre force, notre vitesse. Nous ne pouvons rien par nous- mêmes, mais nous acceptons en nous Sa volonté quand Il le veut, et nous avons alors tout pouvoir. Notre beauté qui éblouit tes yeux est l'amour que nous Lui portons, et cet amour n'est encore que Sa volonté en nous. Si vous voulez nous ressembler, acceptez Sa parole vivante dans vos cœurs et mettez-la en pratique librement, vous aurez alors en vous, comme nous, cette force toute-puissante que donne Sa parole; selon Sa volonté, toute chose vous deviendra possible, et vous pourrez faire plus que nous tous, car vous procédez de Son amour tandis que nous provenons surtout de Sa sagesse. Tu sais maintenant comment ce qui t'étonne tant nous est possible! Agis selon Sa parole à l'avenir, et des choses merveilleuses te seront possibles! »
Cyrénius ouvre de grands yeux et dit: « J'ai donc bien raison si je considère que Jésus est le seul Dieu, l'unique créateur du monde entier? »
Les anges disent: « Tu as bien raison, mais ne le dis pas si fort, et si tu le vois sous des traits humains, ne te fâche pas, car tout ce qui est humain ne serait pas humain si cela n'avait été divin de toute éternité. Si parfois Il se manifeste à toi en des formes qui te sont désormais habituelles, ce n'est jamais d'une manière indigne, car toute forme, toute pensée était en Lui avant même que par Sa volonté elle ne commence à exister en dehors de Lui. Cette terre et tout ce qui vit en elle et sur elle n'est que Sa pensée restée éternellement fidèle et identique à elle-même, et qui par Sa parole s'est faite vérité. Si dans Sa volonté et dans Sa sensibilité Il abandonnait cette pensée essentielle, ce qui lui serait bien facile, à l'instant même il n'y aurait plus de Terre, et tout ce qu'elle porte et contient subirait le même sort!
Mais le Seigneur n'est pas comme l'homme, tantôt de bonne volonté, tantôt de mauvaise volonté! La volonté du Seigneur est éternellement identique et rien ne peut la faire dévier de l'ordre établi de toute éternité. Mais dans cet ordre règne cependant la plus grande liberté, et le Seigneur peut faire ce qu'il veut, comme chaque ange et chaque être humain! Tu peux voir qu'il en est ainsi en toi-même comme en des milliers d'autres phénomènes.
Dans ta forme essentiellement personnelle, tu peux faire ce que tu veux et tu ne te heurtes qu'à ta propre volonté. Mais cette forme essentiellement personnelle a beau faire, elle se trouve toujours dans l'ordre divin fermement établi.
Tu peux sensiblement changer l'aspect extérieur de cette terre, tu peux abaisser des montagnes, détourner des fleuves, assécher des lacs ou leur creuser de nouveaux lits, tu peux construire des ponts au-dessus des mers et changer les déserts en terres cultivables, tu peux faire subir à la Terre un nombre incalculable de changements, mais tu ne peux prolonger la durée du jour, ni raccourcir celle de la nuit, et tu ne peux faire obéir les vents et les tempêtes.
Il te faut souffrir l'hiver et supporter les chaleurs de l'été, et malgré toute ta volonté, tu ne peux changer la forme des créatures. De l'agneau tu ne feras jamais un lion, et du lion tu n'auras jamais un agneau! C'est encore l'ordonnance fermement établie de Dieu à l'intérieur de laquelle il t'est donné une grande liberté d'agir, bien que tu ne puisses changer en quoi que ce soit l'ordonnance divine.
Mais voici devant toi Celui qui a créé cette ordonnance de toute éternité et qui peut à nouveau la rompre s'Il le veut. Si, dans cette ordonnance fixe qui détermine ton être et l'être de tout ce qui t'environne, tu es cependant libre de penser, de vouloir et d'agir, le Seigneur est d'autant plus libre de faire ce qu'il veut.
Mais nous te le disons une fois encore, ne te fâche pas si le Seigneur se meut devant vous sous une forme humaine, car jamais forme n'a été plus hautement Sa propre Œuvre!
Lorsque Cyrénius comprit l'enseignement de ces deux anges, sa certitude fut totale, il cessa de penser que J'étais un être supérieur, mais il se dit en lui-même: « C'est Lui! » Il vint alors à Moi plein de vénération et Me dit: « Seigneur, maintenant tout est clair pour moi, Tu es Celui-là!
Mon cœur me le disait depuis longtemps déjà, mais Tes gestes et Ta forme humaine me revenaient toujours en pensée et me faisaient douter dans ma foi. Mais toutes les hésitations secrètes de mon âme sont dissipées, quoi qu'il puisse arriver, je resterai ferme comme le roc dans ma foi! Oh ! que je suis infiniment heureux que mon œil charnel puisse voir Celui qui m'a créé et qui me maintient en vie et me maintiendra toujours! »
Je dis : « Mon très cher ami, ce que tu as désormais te restera toujours! Mais garde-le encore pour toi ou pour un tout petit nombre de tes amis que tu auras initiés, car tu nuiras plus à Ma cause et à celle des hommes si tu parles trop ouvertement. Retiens encore ceci: ne te fâche pas si tu remarques ici ou là quelque chose d'humain en moi, car avant qu'il y ait des anges et des hommes, J'étais de toute éternité le premier homme et J'ai donc bien le droit Moi aussi d'être un homme parmi les hommes que J'ai créés!»
Un docteur de la loi reconnaît le Seigneur en Jésus:(Grand Évangile de Jean_9 , (chap.85)
Le docteur de la loi: « Oui, Seigneur et Maître; mais je suis maintenant comme anéanti devant Toi! Car qu'est-ce qu'un homme, comparé à Toi? »
Je dis : « Regarde Mes disciples ils sont avec Moi depuis plus de deux ans et
Me connaissent assurément bien plus intimement que toi à présent; pourtant, aucun d'eux ne s'est encore anéanti devant Moi.
Il est vrai que, quand Moïse a demandé à Jéhovah de voir Sa face, il lui a été répondu: "Nul ne peut voir Dieu et conserver la vie", c'est-à-dire la vie du corps. Mais alors, il n'était question que de l'esprit éternel de Dieu, car en ce temps-là, Dieu ne S'était pas encore revêtu de la chair, parce que l'heure n'était pas encore venue selon Son ordre éternel.
Mais voici que, comme l'annonçaient les prophètes, Jéhovah S'est revêtu de la chair des hommes de cette terre, édifiant ainsi un rempart entre Lui, l'Esprit créateur éternel, et les hommes, afin que ceux-ci puissent Le voir, Le toucher, L'entendre et Lui parler sans dommage pour leur vie, et nul ne doit donc craindre d'être anéanti d'aucune façon par Ma présence visible.
Il est vrai qu'il existait entre Moi-même et vous, les hommes, un abîme infini à cause duquel même les plus parfaits des esprits angéliques ne pouvaient M'approcher; mais un pont a été construit sur cet abîme, et c'est l'amour que vous avez conçu pour Moi lorsque, de Mon côté, par Mon amour infiniment grand et tout-puissant pour vous, les hommes, Je suis devenu un homme de chair et de sang et ai embrassé jusqu'à vos faiblesses, afin de ne plus être un Dieu infiniment lointain, mais de devenir un père, un ami et un frère très proche et facilement accessible, et de le rester dans la mesure de votre amour pour Moi.
Et si entre vous, les hommes, et Moi, il en est désormais ainsi, donc tout autrement qu'au temps de Moïse, nul ne saurait dire qu'il est anéanti par Ma grandeur et Ma majesté divines, même si elles demeurent pleinement en Moi, puisque Je suis Moi-même doux et humble de tout Mon cœur, et plein d'une patience, d'une longanimité, d'un amour et d'une miséricorde suprêmes. Prends
donc courage et n'aie pas de vaine crainte devant Moi, qui t'aimais déjà bien avant que tu fusses né! »
Par la Passion de la croix, l'union de l'humain terrestre de Jésus avec le Père est devenue complète. Ici, Jésus répond à une question de l'apôtre Pierre: (Grand Évangile de Jean_5 , (chap. 246)
Et toi, Pierre, quand tu Me demandes comment il se fait que Je dise de Mon Père céleste, tantôt qu'il est aux cieux, tantôt qu'il demeure en Moi et ne fait qu'un avec Moi, il faut simplement que Je sois patient envers ta mémoire, sans quoi Je pourrais finir par t'en vouloir!
Ce qu'est le ciel, où il se trouve, Je vous l'ai très précisément et clairement montré, et tout spécialement à toi, il y a fort peu de temps, sur la montagne; de même, Je vous ai déjà parlé, et cela presque trop souvent, de la relation indivisible et indissoluble entre Mon Père et Moi, et voici que déjà tu as tout oublié!
Le Père n'est-Il pas l'amour éternel en Moi? Et là où habite cet amour, n'est-ce pas là le ciel et le véritable royaume de Dieu?
En tant qu'homme, ne suis-Je pas le Fils de ce même amour qui demeure en Moi, et qui a créé de toute éternité tout ce qui existe dans l'infini? Et si cet amour divin éternel et tout-puissant est en Moi, ne suis-Je pas pleinement uni à lui? — Eh bien, dis-Moi si tu ne comprends toujours pas cela! »
Pierre dit: « Oui, je le comprends certes bien mieux qu'avant; pourtant, à franchement parler, il y a encore là certaines choses qui ne me paraissent pas tout à fait claires! En particulier, je ne comprends toujours pas très clairement pourquoi Tu dis tantôt que Tu es le Fils de l'homme, tantôt que Tu es le Fils de Dieu, tantôt enfin que Tu es Jéhovah en personne! Si Tu veux bien m'éclairer encore un peu là-dessus, ce sera un bienfait pour nous tous; car je crois qu'aucun d'entre nous ne le comprend encore vraiment bien! »
Je dis: « Cela aussi, Je vous l'ai montré sous le jour le plus clair, dans les occasions où Je vous ai parlé de Ma future Passion; mais tant qu'une chose ne vous a pas été expliquée au moins dix fois, jusqu'au point où vous pouvez vraiment la toucher du doigt, vous ne la comprenez pas! Aussi, Je vous le répète une fois de plus:
Celui qui sera tué à Jérusalem, ce n'est ni Jéhovah en Moi, ni le Moi-âme qui est Son Fils éternel, mais seulement ce corps en tant que Fils de l'homme: mais, le troisième jour, il ressuscitera, pleinement transfiguré, et ne fera dès lors plus qu'un pour l'éternité avec Celui qui est en Moi et qui Me révèle tout ce que Je dois faire et dire en tant que Fils de l'homme, et que vous ne connaissez pas encore pleinement, bien qu'il parle et agisse déjà depuis un certain temps parmi vous.»
Cette union ne pouvait-elle se faire autrement que par les souffrances de la Passion? C'est la question de Pierre dans le chapitre suivant: (Grand Évangile de Jean_5 , (chap. 247)
Simon Juda reprend: « Ah, Seigneur et Maître, il y aurait encore beaucoup à dire sur les paroles qui tombent de Ta bouche, mais le meilleur entendement humain lui-même n'est pas capable de les voir sous leur vrai jour et dans toute leur force lumineuse. Et derrière tout cela rôde comme un monstre grimaçant la rigoureuse et irréfragable nécessité des souffrances qui attendent le Fils de l'homme, et, j'ose l'affirmer, aucune raison humaine, si saine qu'elle soit, ne peut concevoir tout à fait clairement cette nécessité!
Si nécessaire que puisse être un tel acte pour la réalisation d'un but supérieur fixé par Toi de toute éternité, tout cela éclaire fort peu la raison humaine et ne la satisfait guère, et elle se posera toujours cette question : "Pourquoi le Tout-Puissant devait-Il être jugé par Ses créatures pour pouvoir leur apporter la félicité et la vie éternelle? Sa très pure doctrine et Ses miracles, que Dieu seul pouvait accomplir, ne suffisaient-ils pas? Si cela n'amende pas les hommes, comment Ses souffrances et Sa mort pourront-elles le faire?"
Moi qui suis l'un de Tes plus fidèles adeptes, je Te le dis ouvertement: Ta Passion sera pour beaucoup d'hommes de bien la pierre d'achoppement qui les fera vaciller dans leur foi. Et c'est pourquoi je Te demande de nous l'expliquer clairement, afin que, le moment venu, nous sachions quelle réponse faire pour apaiser ceux qui nous interrogeront. »
Je dis: « Ce que tu demandes là est fort bon et juste, mais J'aurais beau te l'expliquer avec une parfaite clarté, tu ne le comprendrais jamais tout à fait, parce que tu n'es qu'un homme; c'est seulement après Ma résurrection, quand tu naîtras à nouveau en esprit, que tu connaîtras vraiment la clé de ce mystère.
Moi qui suis le seul soutien de toute existence et de toute vie, Je dois à présent délivrer ce qui, depuis des éternités, a été condamné au jugement et à la mort par la fermeté de Ma volonté, et, précisément par le jugement et la mort de Ma propre chair, entrer dans le jugement et la mort afin de desserrer suffisamment les liens de Ma propre volonté divine, pour la matière des choses venue à maturité, pour que, par la suite, toutes les créatures puissent se libérer de la mort éternelle et entrer dans la vie libre et autonome.
Et le Fils de l'homme est venu en ce monde pour chercher ce qui était en quelque sorte perdu de toute éternité, pour le sauver et lui permettre ainsi d'atteindre la félicité éternelle. (Mt 18, 11.)
Qu'en pensez-vous: Si un homme possède cent brebis et que l'une d'entre elles vienne à s'égarer dans les bois, ne va-t-il pas laisser les quatre-vingt-dix-neuf autres pour s'en aller à la recherche de l'égarée? (Mt 18,12.) Et s'il parvient à la retrouver, en vérité Je vous le dis, ne tirera-t-il pas plus de joie de cette brebis retrouvée que des quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont jamais égarées? (Mt 18,13.)
Voyez-vous, il en va de même pour Dieu, bien que, par Sa volonté toute-puissante, II ait Lui-même fait naître, de l'éternelle abondance du nombre infini de Ses pensées, de Ses idées et de Ses concepts, tout ce que contient l'espace infini, et que, par la fermeté de Sa volonté, II l'ait en quelque sorte placé en dehors de Lui-Même! Si tout cela devait demeurer comme à présent éternellement figé dans le jugement et la mort, ce serait comme de ne jamais retrouver la brebis perdue. Et quelle satisfaction, quelle joie une créature matérielle morte à jamais pourrait-elle offrir à Dieu?
Et si Je suis Moi-même venu matériellement en ce monde, c'est avant tout pour retrouver cette brebis égarée et la conduire vers sa bienheureuse destination.
Dans ce corps qui est à présent le Mien, l'esprit et la volonté de Dieu s'adoucissent et deviennent en même temps flexibles. Et quand cela sera accompli, cette matière qui est la Mienne devra être brisée dans la plus grande humiliation possible et d'abord séparée de Moi, puis l'esprit du Dieu qui demeure en Moi dans toute Sa plénitude et ne fait qu'un avec Mon âme devra faire revivre cette matière
brisée, purifiée par le feu de Son amour, et elle ressuscitera, ayant triomphé du jugement et de la mort.
Je vous ai dit d'avance que vous ne sauriez encore comprendre tout à fait pourquoi cela devait arriver et arriverait, mais vous pouvez déjà en conclure qu'un tel acte, si effroyable qu'il paraisse à des yeux purement humains, est pourtant nécessaire pour que toutes les créatures, à la longue, finissent par revenir à la pure vie divine libre et autonome.
Je vous l'ai désormais suffisamment expliqué pour que vous puissiez le comprendre, et cela vous fera comprendre aussi — puisque vous savez maintenant ce que sont vraiment les petits enfants — pourquoi c'est la volonté du Père que pas un seul d'entre eux, même le plus petit et le plus humble, ne se perde (Mt 18,14.)...»
Et ici, Le Seigneur expose une autre raison sur la nécessité de la mort sur la croix. Il s'adresse à Epiphane, l'un des Grecs stoiciens établis dans un petit village de pêcheurs au bord de la mer de Galilée: (Grand Évangile de Jean_5 , (chap. 220)
(Le Seigneur :) « Selon le corps, Je suis un homme mortel tout comme vous, et il s'ensuit que Je devrai Moi aussi quitter ce corps. Cela arrivera sur la croix à Jérusalem, en témoignage contre les mauvais Juifs, grands prêtres et Pharisiens, et pour qu'ils soient jugés. Car cela seul brisera pour toujours leur pouvoir, et le prince des ténèbres de l'esprit, qui gouverne aujourd'hui le monde des hommes, perdra toute puissance et ne pourra plus autant qu'aujourd'hui séduire les hommes et les faire courir à leur perte.
Et ce prince a nom "Satan", c'est-à-dire mensonge, tromperie, orgueil, avidité, égoïsme. envie, haine, tyrannie, meurtre, et fornication en tout genre.
Le pire orgueil ne peut être détruit que par la plus grande humiliation, et c'est pourquoi il est nécessaire que cela M'arrive. Mais quand vous entendrez que cela est arrivé, n'en soyez pas épouvantés ; car Je ne resterai pas dans la tombe pour y pourrir, mais Je ressusciterai le troisième jour et reviendrai parmi vous comme J'y suis aujourd'hui! Et il faudra cela pour que vos âmes reçoivent vraiment le plus grand témoignage de Ma mission divine et que votre foi soit pleinement fortifiée. Je vous annonce cela aujourd'hui afin que, le moment venu, vous ne soyez pas en colère contre Moi et n'abandonniez pas Ma doctrine. — Que penses-tu de cela, Mon cher Épiphane? »
Dans La Doctrine de la Nouvelle Jérusalem sur le Seigneur, (n°33 et 34) Swedenborg écrit:
Le Seigneur a fait Divin son Humain par le moyen des Tentations admises en Lui, et suivies de continuelles victoires.
et:
La complète union du Divin et de l'Humain dans le Seigneur a été faite par la Passion de la croix, qui a été la dernière des Tentations...La Passion de la croix a été le dernier combat par lequel il a pleinement vaincu les Enfers et pleinement glorifié son Humain. Maintenant, puisque le Seigneur par la passion de la croix a pleinement glorifié son Humain, c'est-à-dire puisqu'il l'a uni à son Divin, et qu'ainsi il a fait aussi Divin son Humain, il s'ensuit qu'il est Lui-Même Jéhovah et Dieu quant à l'un et à l'autre; c'est pourquoi, dans la Parole, en beaucoup d'endroits, il est appelé Jéhovah, Dieu et Saint d'Israël, Rédempteur, Sauveur et Formateur.
Et par les souffrances de la croix, le Seigneur a aussi agi comme Prophète, en représentant les violences faites à la Parole.Ainsi dans La Vraie Religion Chrétienne, chapitre II:
les Prophètes ont représenté l'état de leur Église quant à la doctrine tirée de la
Parole, et quant à la vie selon cette doctrine...Il est donc entendu la même chose au sujet du Seigneur, quand il est dit « Il a pris nos maladies et IL A PORTÉ nos douleurs; Jéhovah a fait tomber sur Lui l'iniquité de nous tous; par sa science il en justifiera plusieurs, parce que LEURS INIQUITÉS LUI-MÊME IL AURA PORTÉ. » - Ésaïe, LIII, 4, 6, 11 ; -
là, dans tout le Chapitre, il s'agit de la Passion du Seigneur. Que le Seigneur, comme étant Lui-Même Prophète, ait représenté l'état de l'Église Juive quant à la Parole, c'est ce qui est évident par chaque particularité de sa Passion; par exemple: Il a été trahi par Judas. Il a été saisi et condamné par les Princes des prêtres et par les Anciens. On lui a donné des soufflets. On lui a frappé la tête avec un roseau. On lui a mis une couronne d'épines. On a partagé ses vêtements, et on a jeté le sort sur sa robe. On l'a crucifié. On lui a donné à boire du vinaigre. On lui a percé le côté. Il a été enseveli, et il est ressuscité le troisième jour. Sa trahison par Judas signifiait qu'il était trahi par la nation Juive, chez laquelle était alors la Parole; car Judas représentait cette nation. Son arrestation et sa condamnation par les Princes des prêtres et par les Anciens signifiaient que toute l'Église Juive agissait ainsi. Lui donner des soufflets, lui cracher au visage, le fouetter, et lui frapper la tête d'un roseau, signifiait qu'on en avait agi ainsi envers la Parole, quant à ses Divins vrais. La couronne d'épines qu'on lui mit sur la tête signifiait qu'on avait falsifié et adultéré ces vrais. Le partage de ses vêtements et le sort jeté sur sa robe signifiaient qu'on avait dispersé tous les vrais de la Parole, mais non son sens spirituel, qui était signifié par la robe du Seigneur. Sa crucifixion signifiait qu'on avait détruit et profané toute la Parole. Le vinaigre qu'on lui présenta à boire signifiait que tout était falsifié ; aussi ne le but-il point. La blessure qu'on lui fit au côté signifiait qu'on avait totalement éteint tout vrai et tout bien de la Parole. Sa sépulture signifiait l'action de rejeter le reste de l'humain qu'il tenait d'une mère. Sa résurrection le troisième jour signifiait la Glorification, ou l'Union de son Humain avec le Divin du Père. D'après ces explications, il est maintenant évident que par porter les iniquités il est entendu, non les ôter, mais représenter la profanation des vérités de la Parole. (n°130).
Ce sujet peut aussi être illustré par des comparaisons, et cela, en faveur des personnes simples qui voient mieux par des comparaisons que par des déductions formées analytiquement d'après la Parole et en même temps d'après la raison. Tout citoyen ou sujet est uni au Roi, par cela qu'il exécute ses ordres et ses commandements, et davantage si pour lui il supporte des dangers, et plus encore si pour lui il subit la mort, ce qui arrive dans les combats et dans les batailles: pareillement un ami est uni à son ami, un fils à son père, et un serviteur â son maître, par cela qu'ils exécutent ce qui concerne leur volonté, et davantage s'ils les défendent contre des ennemis, et plus encore s'ils combattent pour leur honneur. Celui qui désire épouser une jeune fille, ne s'unit-il pas à elle en combattant contre ceux qui la diffament, et en s'exposant à être blessé par un rival? S'il y a
union au moyen de tels actes, c'est conformément à une loi gravée dans la nature. Le Seigneur dit: « Moi, je suis le bon Pasteur; le bon Pasteur dépose son âme pour les brebis; à cause de ceci mon Père M'aime. » - Jean, X, 11, 17.
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